Récemment, le responsable du chantier de reconstruction de Notre-Dame de Paris, e général Georgelin, a été entendu par les sénateurs. Entre autres révélations, ce dernier a souligné qu’une partie des dons dont le montant total est 846 millions d’euros sera consacrée à la restauration extérieure de la cathédrale. Décryptage.
Réouverture au culte et au public prévue pour le 8 décembre 2024
Les travaux de restauration de Notre-Dame de Paris ne vont pas assez vite, du moins pas au goût du général Jean-Louis Georgelin, qui préside aux destinées de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale. Nous vous le disions, celui-ci a été récemment entendu, pour la troisième fois, par les sénateurs devant la commission de la culture du palais du Luxembourg. Pour rappel, ces auditions ont vocation à contrôler l’application de la loi votée en juillet 2019. Il s’agit, selon le préambule du sénateur Laurent Lafon, président de la séance, d’ « apporter de la transparence sur l’évolution du chantier », tout en permettant une souscription nationale.
Lors desdites auditions, le général Georgelin a répété à qui veut l’entendre, en substance, ce qu’il avait maintes fois avancé lors des dernières sessions : « Le chantier a désormais franchi des étapes majeures. Je confirme que l’objectif est une réouverture au culte et au public pour le 8 décembre 2024. Je suis là pour ça : pour que tout le monde, sur le chantier, ait l’esprit rivé sur cette échéance ». Sur un autre registre, l’ancien chef d’Etat-major des armées a évoqué un point qui ne manquera pas de susciter le débat, à savoir l’affectation d’une partie des dons non utilisés. Ces fonds sont, rappelons-le, en principe destinés exclusivement à la réparation des dégâts de l’incendie. Il a en outre rappelé que « la souscription nationale, et même internationale, a permis de récolter 846 millions d’euros ».
846 millions d’euros dépensés
Si la première phase de consolidation a été chiffrée à 150 millions d’euros, la phase de restauration (toujours en cours) coûtera la bagatelle de 550 millions d’euros. A ce propos, le général détaille : « Reste donc 146 millions, qui seront utilisés dans la phase 3, à partir de 2025, pour la restauration des extérieurs de Notre-Dame. Il y a au moins, selon les architectes, une dizaine d’arcs-boutants à changer. Ils ne l’ont été qu’une fois depuis Viollet-le-Duc (l’architecte qui remania l’édifice au milieu du XIXe siècle) ».
Les philanthropes au chevet de Notre-Dame de Paris
L’incendie qui a ravagé la cathédrale a mis en lumière la croissance exceptionnelle de la philanthropie en France. C’est en tout cas ce qu’a confirmé Marc Ladreit de Lacharrière, citant plusieurs exemples, dont celui de Bernard Arnault qui, via la Fondation Louis Vuitton, a contribué à faire de Paris la première ville touristique au monde. Marc Ladreit de Lacharrière le fondateur de Webedia et Fimalac s’est en effet félicité de la croissance continue de la philanthropie, qui a atteint 9 milliards d’euros, soit une multiplication par deux de son budget auprès des Français. Toujours selon monsieur Ladreit de Lacharrière, l’incendie de Notre-Dame de Paris en est une bonne illustration, car plus de 350 000 Français ont exprimé le souhait de participer aux travaux de reconstruction.